Conférence : Domination, éradication, conservation… Quel avenir pour le sauvage ?
Samedi 11 mars 2017 – à 18 h
Cette conférence est organisée dans le cadre du cycle “Quel(s) monde(s) habiter aujourd’hui ?” et aura lieu à la bibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône
18-20 Rue Mirès
13003 Marseille
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Retracer l’histoire des relations entre l’être humain et le monde animal est une absolue nécessité pour repenser la construction de nombreux problèmes contemporains. Pour Valérie Chansigaud, le rapport au sauvage est indissociable d’un rapport beaucoup plus global à l’autre, que cet autre soit humain, animal, sauvage ou domestique importe peut-être assez peu.
Retracer l’histoire des relations entre l’être humain et le monde animal est une absolue nécessité pour repenser la construction de nombreux problèmes contemporains. En voici quelques exemples.
Vivre dans la nature ou côtoyer les animaux n’est pas synonyme d’harmonie. On sait que de nombreuses maladies, inconnues des premiers hominidés, ont été héritées de la faune sauvage ou domestique comme le paludisme, la grippe la rougeole, la rage, peut-être la tuberculose… Ce mouvement n’est pas en sens unique, car les activités humaines ont provoqué de très nombreuses épidémies dans le monde animal : syndrome du nez blanc, chytridiomycose, maladie de Carré, etc. Ce mouvement général d’échanges de pathogènes s’est considérablement accéléré avec le temps.
La domestication animale – un phénomène exceptionnel et unique dans l’histoire du globe – a longtemps été considérée comme l’une des plus grandes réussites humaines. Mais, celle-ci a non seulement provoqué une immense souffrance animale, elle a également contribué, même si elle n’en est pas la cause unique, au développement de sociétés violentes et profondément inégalitaires. La domination de l’animal par l’homme est ainsi inséparable de la domination de l’homme par l’homme.
Aujourd’hui, la biodiversité subit l’une de ses plus grandes régressions depuis l’apparition de la vie, cette régression se produit alors que l’on n’a jamais fait autant pour la sauvegarde des espèces comme des espaces naturels ! Cet échec est incompréhensible si on ne le rapproche d’autres échecs purement sociaux comme l’augmentation des inégalités. En définitive, le rapport au sauvage est indissociable d’un rapport beaucoup plus global à l’autre, que cet autre soit humain, animal, sauvage ou domestique importe peut-être assez peu.
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